Pour traverser les ruisseaux et les rivières, même de petites tailles et de faible profondeur, la grande faune suit des sentiers et utilisent des passages parfois ancrés dans la tradition de très nombreuses générations.
Un relief plus favorable sur les berges, une approche plus raisonnable de la pente à gravir sur l'autre rive, une meilleure visibilité, un trajet cohérente entre la souille et les prairies où aller au gagnage la nuit. Autant de raisons qui font que des passages à gué sont bien davantage fréquentés que d'autres.
Toutes les espèces s'y côtoient ou s'y suivent : cerf, sanglier, chevreuil, martre, chat sauvage. Ils y croisent la pêche nerveuse de la cigogne noire.
Les plus frileux profitent d'un tronc d'arbre couché sur le ruisseau pour traverser à pattes sèches.